Non, la municipalité n’a pas décidé de retirer toutes les croix de la commune au nom de la laïcité😂. Après celle de Pont-ar-Vignoun, la croix de Rannenezy a été mise en sécurité aux services techniques car elle risquait de tomber en raison de la détérioration de sa base, probablement causée par un engin agricole.
Elle est bien arrivée à Kerleo grâce à la compétence des agents.
Cette croix a deux appellations : Kroaz ar vugaligou (la croix des petits-enfants) – on ne sait pas pourquoi- et Kroaz an Escob la croix de l’évêque et ici il y a des explications cette croix présente en effet sur le soubassement les armoiries de Monsieur Testard du Cosquer premier archevêque de Port-au-Prince en Haïti. L’abbé du Cosquer avait fait son droit à Paris avant de penser à la prêtrise. Puis il
fréquente pendant 4 ans les cours de théologie au collège Romain. Ordonnée prêtre en 1849 il fut aumônier des troupes françaises en Italie. Quand il revint dans son diocèse d’origine à Quimper il fut nommé professeur de droit au grand séminaire ensuite il devint vicaire général à la Guadeloupe et en 1857 ils font des la paroisse des Carmes à Brest de la il fut nommé proto notaire apostolique pour étudier l’établissement de la hiérarchie en Haïti nommé archevêque de Port-au-Prince il fut sacré à Rome le 18 octobre 1863 avant de rejoindre son poste il constitua à Paris ce qui le fut commencement du Grand séminaire d’Haïti convoqué à Rome pour le 18e centenaire de la mort de Saint-Pierre île du prolonger son séjour en France et mourut à Rome le 27 juillet 1869 Le soubassement est un grand rectangle haut de 1 mètre 65 avec corniche et entièrement en belles pierres de taille. La dalle des armoiries est en Kersanton. Socle hémisphérique surmonté d’une croix rectangulaire avec le Christ, et boules tenant lieu de fleurons. Pourquoi « non ego solus », pourquoi le monument à Plouguerneau ? Le père de monseigneur du Cosquer était notaire à Lesneven mais la famille habiter Plouguerneau. On raconte qu’un soir à la tombée de la nuit l’enfant était parti seul à la rencontre du père qui tardait à revenir de Lesneven. Quelqu’un aurait interpellé l’enfant : « tu n’as pas peur, seul comme cela ». Il aurait répondu : « oh mais je ne suis pas seul !» « non ego solus » (je ne suis pas seul) porté dans ses armes épiscopales serait un souvenir à cette rencontre…
Informations tirées du livre d’E. Guiriec : répertoire des croix et calvaires de Plouguerneau