LES MOULINS DU ZORN
ou de Kéroudern, en Plouguerneau
Deux ruisseaux se perdent dans le sable blanc de la grève du Zorn.
Ils sont tellement modestes qu’ils ne figurent sur aucune carte. Longs de seulement
quelques centaines de mètres, ils bénéficient cependant de quelques atouts car ils
plongent vers la falaise avec une très forte dénivelée en quelques dizaines de mètres.
Les vallons sont suffisamment encaissés et il a été possible de barrer l’un deux, pour
créer une chaussée et un étang.
Ces minuscules cours d’eaux ne sont alimentés que par quelques petites sources
situées principalement vers les hameaux de Kerlastren et Kereas. Ceci rend le
remplissage de la réserve d’eau fort tributaire des pluies saisonnières et devait rendre le
fonctionnement des moulins assez aléatoire, surtout durant l’été.
Pour améliorer l’amenée de l’eau aux trois moulins du Zorn, on creusa un bief dont le
cheminement est toujours visible de nos jours. Il permit de canaliser les débits des
deux principaux ruisseaux et ainsi de mieux assurer le remplissage de l’étang.
Bâti au pied de la chaussée, le moulin d’en haut, milin huela, reçoit son énergie motrice
par l’intermédiaire d’une roue verticale. Il fut sans doute le moulin originel du site et la
pierre de taille fut largement utilisée pour sa construction.
Les deux autres furent probablement bâtis pour bénéficier de l’effet de la forte pente et
utiliser l’énergie résiduelle de l’eau s’évacuant du moulin principal. Trente mètres plus
bas, la meule du moulin milieu, milin creis, tourne grâce à une roue horizontale ou
pirouette. La disposition des vestiges du moulin inférieur, milin izela, visibles à une
quarantaine de mètres du bord actuel de la falaise, laisse penser que sa meule tournante
était également mue par l’intermédiaire d’une roue verticale.
Version février 2022
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Voici quelques photos des moulins du Zorn cités dans l’article.