Plouguerneau est une ville très riche pour celui qui s’intéresse à son histoire.
Celle-ci remonterait au paléolithique. En effet, l’homme est présent en Armorique dès la préhistoire. Si les traces les plus anciennes de vie que l’on trouve sur le territoire de la commune remontent au néolithique, avec l’émergence des mégalithes de Lilia, Saint Cava ou Goarivan, rien ne nous empêche de supposer que l’homme n’y soit pas venu plus tôt. En effet, le niveau de la mer ayant énormément évolué, il est vraisemblable que Plouguerneau n’était pas la station balnéaire que nous lui connaissons. La Manche étant, actuellement à son niveau le plus profond à environ 170 mètres, il est admis que celui-ci a énormément évolué depuis 23 000 ans. Les traces de cette variation sont présentes sur les falaises du Vougot. La carte ci-dessous montre, entre autre, les zones littorales à différentes époques. On estime que le niveau de la mer a peu évolué depuis les trois derniers millénaires, de l’ordre de 0,1 à 0,2 mm/an soit une moyenne de 45 cm. En ce qui concerne le siècle dernier, l’évolution en augmentation est estimée à 1,7 mm/an soit 17 cm. Pour un centimètre d’élévation du niveau de la mer, c’est un centimètre de terre côtière qui disparaît (source : Environmental Science Published for Everybody Round the Earth).
La Préhistoire
Annoncer que les chasseurs-cueilleurs du paléolithiques ont vécu sur le territoire de Plouguerneau n’est que pure spéculation. Le propos n’est pas ici de prouver cette existence, mais de proposer une hypothèse quant à la possibilité que des peuplades nomades ou semi-nomades aient vécu dans la région. De plus, dans les temps les plus reculés de cette période, ces hommes auraient été confrontés à un climat rigoureux. A cette époque, sévit sur le continent un âge glaciaire. Le sol est gelé et la végétation de type toundra n’offre que peu de ressources. Les conditions ne sont pas réunies pour l’épanouissement et la sédentarisation. La recherche archéologique de traces de vie humaine est d’autant plus difficile à réaliser que les changements climatiques ont faussé le théâtre de recherches. La montée des eaux en est responsable. Il est probable que ces traces soient à tout jamais perdues.
Si le doute est permis quant à la vie sur le territoire lors du paléolithique, il ne l’est plus lorsque l’on parle du néolithique. Dater cette période peut paraître hasardeux. Le néolithique est en effet la dernière grande période de la préhistoire. Cette ère prend fin avec la généralisation de l’écriture et de la métallurgie. On pourrait parler d’âge d’or de la préhistoire. Le monde connaît ses premières mutations sociales et techniques. Les groupes sociaux apparaissent, une économie fondée sur l’agriculture et l’élevage voit le jour. De cette période, outre les menhirs ou dolmens, on trouve sur le territoire de la commune des traces de cairn (île Venan, sous l’église saint Pierre-saint Paul au bourg), de l’industrie du silex…