Saint François de Sales

SAINT FRANCOIS DE SALES
L’humaniste de l’amour et de l’espérance

 

 

Saint Vincent de Paul a dit à propos de St François de Sales « Que Dieu doit être bon puisque Monsieur de Sales est si bon ».
Témoignage émouvant sur ce Saint qui a été
l’une des grandes figures, religieuse, politique et
diplomatique de son temps.
Il est considéré aussi, comme l’un des plus
grands auteurs de la littérature spirituelle du
17ème siècle, marqué par la lutte contre la
Réforme protestante.
Aîné d’une famille de 10 enfants, François
Bonaventure de Boisy est né en Savoie le 21
août 1567 et a reçu le nom de Sales du lieu de
sa naissance : le château de Sales, près de
Thorens.
Tout son milieu familial, issu de la noblesse était imprégné de piété franciscaine.

A 11 ans, en 1578, François va faire ses humanités chez les Jésuites à Paris. Il y restera 10 ans. A 19 ans, il est confronté aux idées protestantes et préjansénistes, qui pénètrent alors la Sorbonne et il traverse une période de doute, de désespoir et de tentation, s’enfermant dans ce dilemme : « Suis-je élu ou damné? ». Il en sort par un total abandon à Dieu, avec l’aide de la Vierge Marie qu’il prie très souvent.

En 1588, il se rend à l’université de Padoue, en Italie, pour y poursuivre des études de droit, pendant trois ans. Il en sort brillamment, avec le titre d’avocat. Il revient alors en Savoie et se voit proposer une place au Sénat de sa région.

Mais il répond qu’il est appelé par Dieu et qu’il préfère entrer dans les ordres.
Il est ordonné prêtre en 1593, à l’âge de 26 ans. De 1594 à 1597, il reçoit comme mission de se rendre dans les monts du Chablais, à la frontière franco-suisse, dont la population est passée massivement au Calvinisme. A force de prières et aussi de « controverses » courtoises, François réussit à faire revenir en masse au Catholicisme les Chrétiens de la région.

En décembre 1598, il est nommé par le Pape Clément VII coadjuteur de l’évêque de Genève, son oncle. En 1603, il prêche le carême au Louvre, devant le roi Henri IV et fréquente de nombreuses personnalités dont Pierre de Bérulle, futur Cardinal dont l’influence spirituelle et politique devait devenir considérable.

Titulaire, la même année du siège de Genève, qui est transféré bientôt à Annecy, il réorganise son Diocèse, multipliant les visites des paroisses, prêchant en de multiples occasions, répandant l’étude du catéchisme, réformant les communautés religieuses, dont certaines étaient objet de scandale.

Il joue alors un rôle social et politique important, son évêché couvrant des terres savoyardes, françaises et genevoises.

En 1610, il fonde avec Sainte Jeanne Françoise de Chantal (canonisée en 1767) l’ordre de la Visitation. Il est appelé, à plusieurs reprises à prêcher hors de son diocèse, à Dijon en 1604, à Grenoble en 1607 et 1618. Il revient à Paris en 1618 pour négocier le mariage du Prince du Piémont avec une princesse française et fait connaissance avec Vincent de Paul. Il refuse la même année une nomination comme coadjuteur du diocèse de Paris.

En 1622, il accompagne Charles Emmanuel du Piémont qui allait saluer le roi Louis XIII en Avignon. Au retour de ce voyage, il meurt à Lyon le 28 décembre 1622, à l’âge de 55 ans. Il est inhumé à Annecy, comme il l’avait souhaité.

Il a été canonisé en 1665 et proclamé Docteur de l’Eglise de langue française.
Saint François de Sales est le type parfait de l’humaniste chrétien, animé de l’optimisme franciscain. Il voulait établir les rapports de Dieu et des hommes sur une confiance réciproque.
Certains ont cru, à tort, voir en lui : « un dévot à l’eau de rose ». Mais, s’il a été le confesseur et le directeur spirituel de nombreuses « dames de qualité », il n’en a pas moins été un évêque modèle, entouré de la vénération générale, catéchisant et secourant les pauvres.
Il a toujours mis au premier plan de ses préoccupations, le renouveau de la vie spirituelle des laïcs et du clergé, et le bon fonctionnement des paroisses.
Par sa charité pleine de douceur, il a donné un visage chrétien à l’humanisme de son époque.
Pour lui, la sainteté est à la portée de toute personne, de toute condition
Il a défendu dans ses nombreuses œuvres: « la sainte liberté d’esprit » de l’être humain.
A l’éloquence académique de son époque, il a préféré l’entretien familier pour prêcher l’Evangile et l’Evangile seulement, et de façon que « le cœur parle au cœur ».
Saint François de Sales est fêté le 24 janvier, date anniversaire de sa mise au tombeau à Annecy.
Il est considéré comme le patron des journalistes.

Texte de Noël L’Hour